Fin de carrière : Quelles perspectives… ?

Quelles sont les perspectives des enseignants pour leur fin de carrière ? Voilà une question qui, du fait de l’allongement de la durée du travail et du vieillissement progressif du corps professoral, se pose avec une acuité toujours plus grande. Pour y répondre, regardons dans le rétroviseur : rappelons-nous les dispositifs mis en place et voyons ce qu’il en est advenu. Morosité garantie !

Enclenchons donc la machine à remonter le temps et revenons une petite quarantaine d’années en arrière. A l’époque, l’URSS – quoique congelée par la glaciation brejnévienne – était au sommet de sa puissance ; il était hors de question de dégrader, en France, les conditions de travail des salariés, y compris des fonctionnaires. Non pas pour leur bien-être, comme des esprits naïfs ont alors pu le croire, mais pour éviter qu’ils ne basculent du côté du puissant parti communiste. L’heure était à la guerre des étoiles et le côté dit obscur ne devait pas triompher.

Les avancées sociales étaient donc de mise, y compris – ô, temps béni ! – pour les professeurs. C’est dans ce contexte que le 31 mars 1982 fut publiée l’ordonnance n° 82-297 modifiant le code des pensions civiles et militaires de retraite. Elle créait pour les fonctionnaires en général, et donc pour les enseignants, un dispositif inédit : la cessation progressive d’activité, plus connue sous l’acronyme CPA. Merveilleuse innovation qui permettait, à condition d’avoir 25 années de service public à son actif, de travailler à partir de 55 ans à mi-temps.

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